Il reste et restera pour moi le mythique James Bond, je trouve que depuis les autres n'ont été que de pales copies (mais ce n'est que ma seule opinion). Connery est un très grand acteur, il a tout pour lui prestance, belle gueule, corps superbe et surtout une facilité à devenir le personnage qu'il joue qu'on en arrive presque à l'oublier.
Maintenant quelques grandes dates :Sir Thomas Sean Connery, né le 25 août 1930 à Édimbourg, est un acteur écossais qui revendique prioritairement son identité écossaise et lutte pour l'indépendance de l'Écosse. Il a notamment interprété le rôle de James Bond à sept reprises[1]. Il a remporté, entre autres, un oscar pour son rôle dans Les Incorruptibles en 1987[2], un BAFTA pour son interprétation du moine Guillaume de Baskerville dans Le Nom de la rose la même année, ainsi que deux Golden Globe Awards.
Quelle que soit la nationalité du personnage qu'il jouait, il conservait toujours son accent écossai. Plus âge que la plupart des sex-symbols contemporains, Sean Connery a souvent été qualifié de « sexiest man alive » (« homme contemporain le plus sexy ») par divers magazines.
Le 5 juillet 2000, à 69 ans, Sean Connery a été anobli par la reine d'Angleterre Élisabeth II pour célébrer sa carrière au cinéma. En 2003, après le tournage du film La Ligue des gentlemen extraordinaires, il a annoncé sa retraite cinématographique.
Sean Connery est né dans le quartier de Fountainbridge à Édimbourg et issu d'un milieu très modeste : il est le fils d'Euphamia C. « Effie » (née Maclean), femme de ménage, et Joseph Connery, chauffeur d'engins de chantiers[5]. Son père était un catholique romain d'ascendance irlandaise, alors que sa mère était une protestante écossaise[6].
À l'arrivée de son petit frère Neil, il a huit ans, et il doit travailler pour gagner sa vie et devient distributeur de lait (milkman)[7] le matin et apprenti boucher l'après-midi, après l'école [6]. Sean Connery abandonne ses études à l'âge de 17 ans et s'engage dans la marine britannique, pour un bref passage (3 ans), puisqu'il doit en effet être rapatrié à cause d'un ulcère de l'estomac. C'est dans la marine qu'il se fait faire ses deux tatouages désormais devenus célèbres : « Dad and Mum » (« papa et maman »), et le second : « Scotland forever » (« Écosse pour toujours »). Par la suite, il exerce divers petits métiers : maçon, livreur, maître-nageur, vernisseur de cercueils, modèle pour les artistes de l'École des Beaux-Arts d'Édimbourg, etc. Cela lui permet de gagner assez d'argent pour vivre.
Il pratiqua également le culturisme et finit à la 3e place au concours de Mr Universe en 1950[4]. Un autre compétiteur lui propose une audition pour un rôle de figurant dans une pièce de théâtre intitulée South Pacific jouée en 1951. Durant les années 1950, il alterne les apparitions à la télévision, au théâtre dans Point of Departure, A Witch in Time, Witness for the Prosecution d'Agatha Christie et au cinéma en 1955 dans Geordie de Frank Launder et Au bord du volcan de Terence Young, qui constituent son apprentissage. Il fut particulièrement remarqué pour son rôle dans le téléfilm Anna Karénine produit par Rudolph Cartier pour la BBC en 1961, où il partageait l'affiche avec Claire Bloom[8].
Quand il était jeune, Sean Connery était un bon footballeur, et il débuta avec un équipe appelée « Bonnyrigg Rose ». Pendant le tournage de South Pacific, il disputa un match contre une équipe locale, et fut repéré par Matt Busby, manager de Manchester United à l'époque. Busby lui proposa un contrat de 25£ par semaine payés immédiatement après chaque match. Connery admettait qu'il était tenté par l'offre, mais la refusa en fin de compte. Il s’expliqua plus tard : « I realised that a top-class footballer could be over the hill by the age of 30, and I was already 23. I decided to become an actor and it turned out to be one of my more intelligent moves. » (« J'ai réalisé qu'un footballeur professionnel pouvait avoir son passé derrière lui à 30 ans, et j'en avais déjà 23. J'ai décidé de devenir acteur, ce qui s'est avéré être l'une des décisions les plus intelligentes que j'aie jamais prises. »)[9].
Son premier rôle à la télévision américaine était celui d'un porteur dans un épisode de The Jack Benny Show. Il participa également à l'épopée du Le Jour le plus long, réalisé en 1962.
Les années James Bond : 1962-1967, 1971, 1983 [modifier]
Sean Connery en 1980 lors de la première de Seems Like Old Times.
Statue de cire de Sean Connery en James Bond
En 1961, le « London Express » organise un concours afin de trouver une nouvelle figure pour le rôle de James Bond, l'agent 007, sorti de l'imagination de Ian Fleming. Il remporte le concours devant six cents candidats (dont David Niven, James Mason et Cary Grant)[10], et va incarner le héros dans sept épisodes, six produits par EON, la société d'Albert R. Broccoli, et le septième non-officiel produit par Warner Bros L'acteur fut découvert par Harry Saltzman et Albert R. Broccoli après que les autres aspirants du rôle de Bond se sont fait éliminer, y compris David Niven qui jouera Bond dans la parodie Casino Royale en 1967, Cary Grant et James Mason. Le budget restreint contraint les producteurs à engager un acteur inconnu.
Le créateur de James Bond, Ian Fleming, émit des réserves sur le choix de l'acteur : « He's not what I envisioned of James Bond looks » (« Il ne ressemble pas à ce que j'envisageai pour James Bond ») et « I’m looking for Commander Bond and not an overgrown stunt-man » (« Je recherche le Commander Bond et pas un cascadeur trop grand »), ajoutant que Sean Connery (musclé, 1m88 et écossais) n'était pas raffiné. Malgré tout, l'amie de Ian Fleming lui dit que Connery avait le « charisme sexuel requis ». Fleming changea d'avis après la première réussie de James Bond 007 contre Dr. No : il fut tellement impressionné par la performance de Sean Connery qu'il imagina un héritage mi-écossais et mi-suisse pour le James Bond littéraire de ses prochains romans.
Le succès du film lui donne immédiatement une dimension internationale et marque le début d’une prestigieuse filmographie, avec des cachets en rapport avec la notoriété grandissante. Mais en juin 1967, après le tournage de On ne vit que deux fois, Sean Connery quitte le rôle, lassé des complots répétitifs, du manque de développement du personnage, de l'association permanente entre lui et Bond aux yeux du public et de la peur d'être enfermé dans un rôle.
Sa dernière participation officielle en tant que 007 est dans le 6e épisode Les Diamants sont éternels en 1971 (7e épisode en tout : Au service secret de Sa Majesté en 1969, où l'agent 007 est incarné par George Lazenby). Il fut payé 1 million de dollars pour ce rôle. Il déclina l'offre de 5 millions de dollars pour faire le prochain film Vivre et laisser mourir en 1973 qui verra le début de la participation de Roger Moore dans le rôle du Commander Bond.
Le remake d’Opération Tonnerre en 1983 voit Sean Connery revenir pour sa septième et dernière fois dans le film non-officiel Jamais plus jamais. Le titre du film vient d'un commentaire de Sean Connery à la fin des Diamants sont éternels, sur le fait qu'il ne jouerait « plus jamais » le rôle de Bond[11].
Plus de quarante ans après avoir joué le rôle, l'interprétation de James Bond par Sean Connery reste pour certains la meilleure, malgré les interprétations populaires de Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et finalement Daniel Craig.
Les sentiments de Sean Connery à propos du personnage de James Bond vont de l'affection au ressentiment : un jour il dit qu'il déteste tellement le personnage qu'il pourrait le tuer, mais il dit aussi qu'il n'a jamais détesté Bond, mais qu'il aurait simplement voulu pouvoir en développer d'autres facettes. Il affirma également qu'il se souciait toujours de l'avenir du personnage et de la franchise, ayant été l'une de ses icônes pendant trop longtemps pour ne pas s'en inquiéter, et que tous les films avaient leurs points positifs.
Bien que Bond soit son rôle le plus connu, Sean Connery a réalisé une carrière brillante et tourné avec les plus grands réalisateurs : Guy Hamilton, Alfred Hitchcock (Pas de printemps pour Marnie), Sidney Lumet (La Colline des hommes perdus), John Huston (L'Homme qui voulut être roi), Richard Lester (Cuba), Richard Attenborough (Un pont trop loin), Steven Spielberg (Indiana Jones et la dernière croisade), Jean-Jacques Annaud (Le Nom de la rose) ou Brian De Palma (Les Incorruptibles), pour n’en citer que quelques-uns. Ses interprétations du Colonel Arbuthnott dans Le Crime de l'Orient-Express de Sidney Lumet en 1974 et du cheik Mulay Hamid El Raisulil dans le film de John Milius Le Lion et le vent en 1975 lui valent une considérable renommée de la part de la critique et du public et font du lui un acteur à part entière, non plus cantonné dans un seul rôle d'agent secret britannique.
En 1982, il fit une apparition dans la comédie de Terry Gilliam Bandits, bandits dans le rôle d'Agamemnon aux côtés des Monty Python. Le choix du casting vient d'une plaisanterie que le scénariste Michael Palin inclut dans le script, dans lequel il décrit le personnage d'Agamemnon comme étant « Sean Connery (ou quelqu'un d'une stature équivalente, mais moins cher) ». Quand il lut le script, Sean Connery était heureux de pouvoir jouer ce rôle secondaire. La brièveté de son apparition dans le film a été saluée par certains comme rafraîchissante.
Après son expérience dans Jamais plus jamais en 1983 et l'affaire judiciaire qui s'en suivit à propos des droits d'auteur, Sean Connery eut une période de froid avec les majors, et ne fit plus de films pendant deux ans. Après le succès de la production européenne Le Nom de la rose en 1986, dans laquelle il reçut un BAFTA Award, l'intérêt de Connery fut ravivé. La même année, son rôle secondaire dans Highlander démontra son habileté à jouer les mentors pour de jeunes élèves, ce qui va devenir un rôle récurrent dans les films suivants.
Choisissant ses rôles avec discernement, il parvient au fil du temps à modifier son image d’aventurier baroudeur pour afficher une solitude non dénuée d’humour. Il en joue en acceptant des rôles secondaires ou des caméos, mais toujours de prestige (le roi Arthur dans Lancelot, le premier chevalier ou Richard Cœur de Lion dans Robin des Bois : Prince des voleurs).
L'année suivante, sa performance remarquée d'un policier dans Les Incorruptibles lui vaut un oscar. Les succès conséquents au box-office de films comme Indiana Jones et la dernière croisade (1989), où il joue le professeur Henry Jones, père du personnage titre joué par Harrison Ford (bien qu'ils n'aient que 12 ans d'écart), À la poursuite d'Octobre Rouge (1990), l'un des épisodes de la série Jack Ryan créée par Tom Clancy, La Maison Russie (1991), Rock (1996) ou encore Haute Voltige (1999) le rétablissent comme étant un acteur capable de jouer des rôles majeurs.
Ses rôles dans Indiana Jones et la dernière croisade et Rock sont des clins d'œil à son passé d'agent 007 : Steven Spielberg et George Lucas voulaient que Connery soit le « père d'Indiana Jones » puisque Bond avait directement inspiré la série Indiana Jones, et son personnage dans Rock était un agent secret britannique emprisonné aux États-Unis depuis les années 1960.
Plus récemment, la filmographie de Sean Connery inclut quelques contestations du box-office et de la critique, comme le film adapté de la série britannique éponyme Chapeau melon et bottes de cuir ou encore La Ligue des gentlemen extraordinaires, tirée de la bande dessinée d'Alan Moore, mais il reçut aussi des retours positifs pour À la rencontre de Forrester de Gus Van Sant en 2001 par exemple. Il fut également souvent critiqué pour ne jamais se défaire de son accent écossais, même lorsqu'il jouait des personnages russes ou irlandais, ce à quoi il a toujours répondu que c'était par respect pour son pays.
Sean Connery en kilt à Washington en 2004.
En décembre 2004, lors d'une interview pour le journal The Scotsman depuis sa maison aux Bahamas, Sean Connery expliquait qu'il souhaitait faire une pause dans sa carrière d'acteur pour se consacrer à l'écriture de son autobiographie
donc annulé.
À partir des années 1990, il s'engage pour l'indépendance de l'Écosse, en devenant un des principaux contributeurs du Scottish National Party et militant activement lors de chaque élection. Cette prise de position retarde son anoblissement par la reine Elizabeth II qui lui remet les insignes de chevalier - Knight Bachelor's Badge - le 5 juillet 2000.