Merci encore de me lire :
De 58 à 62 j'ai fait mes études de Secrétariat : sténo-dactylo-comptabilité etc..... j'étais, il est vrai très précoce : environ deux ans de moins que les autres élèves.
J'étais boursière (à l'époque sur concours) et pensionnaire dans un lycée technique pour enfants de parents pas très argentés.
Une discipline de fer : avez-vous vu les choristes ? C'est à peu près ça sauf le cachot.
Nous avions 28 matières à apprendre, nous étions plus de 35 par classe (je peux vous dire, qu'on aurait entendu une mouche parler à sa copine
) : en plus des matières nous servant pour notre futur métier de secrétaire, nous avions : cuisine, (nous mangions après ce que nous avions fait) repassage, couture, art plastique, notion de pressing, 7 heures de sport en trois fois (mon calvaire) musique, chant, et je dois en oublier. Les vêtements obligatoires en pension : blouses grises ou bleues obligatoire avec le nom en haut à gauche de la blouse, pas de bas, des chaussettes
, pas de crépage, pas de maquillage, pas de "portable"
, aux pieds : l'hiver, des galoches, l'été, les souliers plats style espadrilles qui reviennent vraiment à la mode.
Pour ce qui est de mes vêtements : bien entendu, je lisais et voyais ce que la mode proposait à celles qui pouvaient se l'offrir.
Donc, dès que j'ai travaillé après l'obtention de mon Brevet professionnel supérieur en juillet 62, j'ai immédiatement travaillé, et je me suis jurée que jamais plus je ne serai vêtue comme une godiche !
j'ai donc tout fait pour, quand je ne pouvais pas acheter en magasin, fabriquer par moi-même mes vêtements : qui en mailles (depuis je suis connue, un peu, pour mes pulls, robes, manteaux, sacs, en tricot, au crochet, etc....) qui, en tissus, etc.....
De plus j'étais très précoce pour les études, mais physiquement j'étais très jeune, très fine, un peu maladive.
pour vous faire sourire, mais il ne faut pas le dire : je mettais des chaussettes de laine dans l'unique soutien gorge en coton que j'avais.
Si quelqu'un m'avait dit que je ressortirais tout ça 46 ans après !
Pour en revenir au sujet de ce fofo qui est notre B.B. Tout ce qui précède explique le pourquoi je l'aimais tant dans sa féminité, sa liberté d'agir, etc....