Il se dit séquestré par la Fondation Bardot Le gardien du refuge pour animaux affirme qu'on enferme sa famille depuis qu'il a été licencié.
"M. Poli et sa famille sont littéralement enfermés, entravés dans leur liberté d'aller et venir, et observés dans leur intimité par des caméras de vidéo-surveillance. Du jamais vu !" C'est ainsi que l'affaire est décrite par l'avocat du gardien
Début 2007, Laurent Poli, 31 ans est embauché pour garder le refuge de Bazoches-sur-Guyonne (Yvelines), où son gardés des animaux vieillissants ou blessés, précise Aujourd'hui-en France. L'employé emménage avec sa femme et son enfant de 5 ans, dans une mainsonnette sur cette vaste propriété de la Fondation Brigitte Bardot.
"De gardien animalier, je suis vite devenu homme à tout faire. Je m'occupais des chats, des chiens, des chèvres, des oies, mais aussi de l'entretien du terrain et de la maison de Mme Badot", affirme le plaignant au Parisien.
A partir de septembre, l'association le trouve trop absent, parce qu'il prend des arrêts maladie. Elle le licencie début décembre et lui demande de rendre son logement de fonction. M. Poli réclame un délai mais l'association change les serrures du portail, fait placer des caméras et embauche deux gardes.
Il se dit obligé d'escalader le mur d'enceinte de deux mètres, s'il veut sortir à un autre moment que ceux où on lui ouvre les portails... trois fois par jour.
"On ne séquestre personne. M. Poli est un occupant sans droit ni titre", insiste l'avocat de l'association de défense des animaux.
Mardi, le juge des référés, devant lequel le gardien a assigné la Fondation,
lui a donné raison. Selon le tribunal, "le changement de serrures de la propriété et les différentes mesures de restriction dans la liberté d'aller et venir de la famille Poli constituent un trouble manifestement illicite". D'autant que conformément au Code du travail, "le gardien dispose d'un délai légal de protection de trois mois minimum" pour être expulsé.
Il a donc ordonné à la Fondation Brigitte Bardot "de remettre à Laurent Poli la clé du portail principal de la propriété (...) sous astreinte de 5.000 euros
par jour de retard, et ce pour une durée d'un mois renouvelable, le cas
échéant", ainsi que "le démantèlement de toute caméra de vidéosurveillance au-dessus de la maison du gardien".